Cible d'un raid avorté de LVMH au début des années 2010, Hermès garde les stigmates de cette opération. Le gestionnaire de fortune Éric Freymond, qui fut le bras armé de LVMH dans sa tentative de prise de contrôle, reste actionnaire du maroquinier et garde des liens avec plusieurs héritiers d'Émile Hermès. Les trois branches de la famille actionnaire tentent de l'isoler.
Engagé dans une complète, et très publique, refonte de ses propres dispositions successorales, l'héritier Hermès Nicolas Puech se retrouve en parallèle impliqué dans un vif conflit d'héritage au sein de la bonne société de Gstaad.
Inamovible conseiller patrimonial de Nicolas Puech, le gestionnaire de fortune Éric Freymond a quitté le conseil d'administration de la fondation de l'héritier d'Émile Hermès, où il siégeait depuis dix ans.
Les trois familles actionnaires d'Hermès s'efforcent de ramener dans le giron du sellier Nicolas Puech, le dernier petit-fils d'Emile Hermès qui n'est pas encore associé aux holdings de contrôle. Une initiative diplomatico-patrimoniale visant aussi à couper le dernier circuit permettant encore aux héritiers de céder des titres du groupe.
Après avoir assigné Bernard Arnault et LVMH pour obtenir 10 % de la plus-value réalisée par le géant du luxe dans son raid sur Hermès, le gestionnaire de fortune Eric Freymond a mystérieusement retiré sa plainte à l'été 2019.
Afin de forcer LVMH à le récompenser pour services rendus dans le raid sur Hermès, le gestionnaire de fortune Eric Freymond a listé, dans une assignation demeurée secrète jusqu'à ce jour, tous les détails de la tentative de prise de contrôle du maroquinier par le géant du luxe.
C'est l'épisode le plus secret des grandes batailles du luxe : après le raid avorté de LVMH sur Hermès en 2010, un très violent conflit a opposé ses organisateurs sur le partage de la plus-value générée par l'opération.
Le rôle clé joué par le gestionnaire de fortune suisse Eric Freymond dans le rachat avorté de Hermès par LVMH, en 2010, lui vaut d'être ciblé par une procédure judiciaire restée jusqu'à ce jour sous les radars.
